Philippe Kenel

 

De précieux relais humains à l’étranger

 

L’un des éléments les plus importants pour défendre les intérêts et l’image de la Suisse à l’étranger est de pouvoir compter sur des relais humains de qualité. Dans cette optique, je soutiens sans réserve les récentes propositions du Conseiller national Fathi Derder et de l’Ambassadeur de Suisse en France Jean-Jacques de Dardel.

 

Les ambassadeurs, au sens classique du terme, et les dirigeants d’entreprises suisses jouent évidemment un rôle essentiel. Cependant, les ambassadeurs changent de pays tous les quatre ans et les dirigeants, qui eux, également, ne font pas toute leur carrière dans le même Etat, ont de moins en moins tendance à être suisse et se sentent moins concernés par la défense des intérêts helvétiques.

 

Cependant, il importe de pouvoir compter sur un cercle de personnes plus sédentaires que nomades et de ne pas négliger tout simplement les communautés helvétiques vivant à l’étranger.

 

Le rôle moderne des chambres de commerce suisses à l’étranger est de réunir les acteurs suisses et d’être des plateformes de rencontres entre les milieux helvétiques et nationaux aussi bien dans le domaine économique, politique que culturel.

 

En qualité de président de la Chambre de Commerce Suisse pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg qui compte plus de deux cents membres, je m’efforce d’atteindre ces objectifs. Je ne regrette pas que la Confédération ait décidé il y a plus d’une dizaine d’années de renoncer à accorder des subsides à ces chambres de commerce. En revanche, je regrette qu’elles ne soient pas plus utilisées par notre gouvernement pour faire passer un certain nombre de messages et pour défendre l’image helvétique.

 

La tenue des assises des chambres de commerce suisses à l’étranger à Berne serait la bienvenue !