Philippe Kenel

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De la subtilité du système suisse

Outre le fait qu’elle est excellente, la décision du Conseil national concernant la mise en œuvre de la décision populaire du 9 février 2014 a le mérite de mettre en exergue la subtilité du système helvétique.

Elle renvoie dos à dos à la fois l’UDC qui croit qu’il est possible de définir notre politique à coup d’affiches et de slogans et ceux, du type François Cherix, pour qui, comme l’écrivait Joseph Macé-Scaron « le populiste, c’est toujours l’autre ! », et qui considèrent que le système helvétique est une facilitation des excès du populisme.

En effet, la démocratie directe à la sauce suisse est subtile dans la mesure où, vu qu’il n’existe pas au niveau fédéral d’initiative législative, mais uniquement constitutionnelle, il appartient au parlement, sur proposition du Conseil fédéral, de mettre en œuvre les décisions populaires.

Alors que chez la plupart de nos voisins, le système est un ménage à deux composé du parlement et du gouvernement, notre pays n’est pas, comme d’aucuns le prétendent, un vieux célibataire composé du seul peuple, mais un ménage à trois où gouvernement, parlement et citoyens cohabitent.

Comme l’a très bien dit récemment le Conseiller national PLR Fathi Derder sur les ondes de la RTS, la politique suisse est une « mécanique très très fine ».

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